J’ai toujours été particulièrement portée vers les pratiques du développement personnel… Appréhender le soi, mobiliser son énergie interne pour réaliser ses aspirations, ouvrir la voie à ses talents et se rapprocher chaque jour un peu plus de ce que l’on est réellement. Oui, tout ça a l’air un peu cliché, surtout sur un site « dédié à la femme moderne »…
Bon, trêve de tergiversations. J’ai envie de vous parler aujourd’hui d’un pan crucial du développement personnel : l’alimentation saine et équilibrée. Rassurez-vous, je ne vais pas vous harceler avec les 5 fruits et légumes ou les dictats de la minceur.
Par ce billet d’humeur, je souhaite vous faire part de mon expérience personnelle avec le fameux gluten que l’on ne présente plus. Et comme je suis une aficionada des petites gourmandises sucrées, je vais surtout vous parler de l’intérêt de la pâtisserie sans gluten pour remonter la pente…
Le long chemin vers le gluten
Je ne souffre pas d’une intolérance au gluten. En tout cas, pas selon les médecins. Pourtant, il suffit d’un morceau de cake, de quelques petits gâteaux ou d’un repas copieux avec des préparations à base de farine pour déclencher une cascade de symptômes gastro-intestinaux que je vous épargnerai volontiers. Alors oui, ce n’est pas la maladie cœliaque, ce n’est peut-être pas comparable à ce que vit un intolérant au gluten au quotidien, mais c’est terriblement handicapant.
Le problème du gluten (et du lactose), c’est que les signes de l’intolérance et de l’hypersensibilité sont si génériques que toute tentative d’aboutir à un diagnostic clair et net devient extrêmement laborieuse. Est-ce une gastro ? Est-ce une intoxication alimentaire ? Une simple allergie ? Une intolérance au lactose ? Bref, vous l’aurez compris, la qualité de vie baisse chaque jour un peu plus, jusqu’au jour où vous mettez un nom sur votre bourreau : le grand méchant gluten !
L’hypersensibilité à quoi ?
Ma première réaction après le diagnostic de mon hypersensibilité au gluten témoigne de ma grande culture générale ! Je me revois pâle comme un linge demander à mon médecin : « Hypersensibilité à quoi ? »… Je vous rassure, je ne vis pas dans une grotte. J’ai la télé et internet, mais c’était la première fois que j’entendais parler du gluten. La minute culture de l’article : l’intolérance au gluten est une réaction immunologique anormale au gluten contenu dans le blé, le seigle, l’orge et l’avoine.
L’hypersensibilité au gluten, c’est la forme « bâtarde de l’intolérance au gluten », si vous permettez l’expression. En fait, ce n’est pas moi qui le dis, c’est le Professeur Bruno Bonaz, gastro-entérologue au CHU de Grenoble. C’est donc à lui que vous devez permettre l’expression. En gros, c’est plutôt une mauvaise tolérance au gluten qui n’est pas assez grave pour atteindre le degré de l’intolérance totale. C’est spécial, je vous l’accorde.
De la fécule de pomme de terre à la farine de riz
Votre médecin a beau se montrer rassurant, vous ne pouvez pas vous empêcher de voir défiler toutes les bonnes choses auxquelles vous allez devoir renoncer : légumes, chips, frites, fruits secs, bières, fondant au chocolat, cheesecake, produits laitiers, biscuits, pain, raisins, confiture, pâtes, tartes aux pommes…
Comme beaucoup d’entre vous, j’ai pris l’habitude de chercher du réconfort chez Google, et je dois dire que je suis très vite retombée sur mes pattes ! Non seulement les produits sans gluten et sans lactose pullulaient un peu partout sur la toile et dans les grandes surfaces, mais les recettes sans gluten semblaient avoir pris le pas sur les recettes classiques epuis bien longtemps !
S’en est suivie alors une longue histoire d’amour avec le la farine de maïs, le riz, le soja, le tapioca, la maïzena, l’arrow root, la farine de sarrasin, la fécule de maïs, les noix de coco, la farine de châtaigne, la fleur d’oranger, la poudre d’amande, le pain sans gluten, les pois chiche, le tofu, le quinoa et bien sûr le chocolat noir ! On dit que nécessité est mère d’invention. C’est donc mon amour démesuré pour la pâtisserie qui a motivé mes longues heures devant Youtube à tenter de nouvelles choses, souvent ratées d’ailleurs. Pour conclure, sachez, mesdames, que notre amour pour la pâtisserie n’est pas si démesuré que ça finalement…
une récente étude réalisée par des chercheurs de la Syracuse University de New York a démontré que la consommation matinale du gâteau au chocolat boostait non pas les kilos mais les fonctions cérébrales ! Rien que ça… Ce serait donc mon adolescence pauvre en calories qui aurait signé le glas de nombre de mes neurones !
En définitive, c’est grâce à la pâtisserie sans gluten que je me suis remise sur pied. Je me plais souvent à dire qu’un sandwich sans gluten, c’est pour nourrir mon corps. Une viennoiserie sans gluten, c’est pour nourrir mon esprit ! Que vous soyez intolérante ou hypersensible au gluten, ne négligez pas le pouvoir d’un délicieux dessert à la framboise, d’un clafoutis aux cerises, d’un carrot cake gluten-free, des crêpes sans gluten, de muffins moelleux au chocolat ou de tout autre entremet gourmand. Et si la cuisine n’est pas votre fort, préférez les gourmandises préparées par des enseignes spécialisées qui proposent des gâteaux sans gluten. On peut même composer son dessert sans gluten toute seule, comme une grande ! Manger sans gluten, c’est le début de la rémission, à défaut de la guérison. Se faire plaisir, c’est le début du bonheur !